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dimanche 16 mars 2014

Barque solaire



Le parcours visible du soleil décrit une courbe qui part du sommet en orient, atteint son zénith à midi, puis redescend sur le sommet en occident pour disparaître dans le monde souterrain. Il voyage alors sur une barque, qui va sans doute de l’ouest vers l’est. Sur les deux sommets, sur lesquels se repose la voute céleste, se trouvent des portes, constitués à l’origine d’arbres, deux arbres, voire d’un arbre à deux branches, comme deux bras tendus vers le ciel.

Le parcours souterrain se passe en barque[1]. Le soleil s’y repose. Les cercueils sont comme des barques. Qui conduit la barque vers la porte de l’orient, puisque le soleil se repose ? Des assistants, ou une Femme, sous divers aspects. La barque était initialement[2] probablement une simple barque, pour devenir plus tard (civilisation minoenne) un cheval de mer (hippocampus).



Mosaïque romaine, Hippocampus de la Chambre de Neptune, la ville romaine d'Italica, en Espagne (Droit d'auteur : joserpizarro).


Sur plusieurs bagues-sceau de la Crête (-1500 av. J.C.), on aperçoit une barque-hippocampe conduite par une Femme. La barque contient en outre deux portiques surmontés du symbole Djew. Il s’agit sans doute de la barque solaire, qui conduit le soleil en repos à travers le monde souterrain. Tandis que sur le haut de la représentation, on voit un sommet de montagne sur lequel se tient un portique avec un arbre. Peut-être est-ce le jeune soleil qui arrive à l’est, pour se lever, ou peut-être est-il prêt pour re-apparaître après le solstice d’hiver ?

Barque solaire avec 2 portiques & arbre


Barque solaire avec 2 portiques sans arbre, mais avec l'arbre dans le fond

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[1] « Barque solaire : Dans le monde égyptien, la barque était le moyen de transport par excellence. Son image a tout naturellement été transposée dans l'univers mythologique. C'est ainsi que le soleil est souvent représenté accomplissant son périple journalier à bord de deux embarcations : l'une pour le jour (mândjèt), l'autre pour la nuit (mesketèt). Sur la partie supérieure de cette peinture, les divinités représentées sous forme d'ombres, dans des sarcophages sont des génies funéraires. Au-dessus de leur tête est tracé un petit drapeau qui signifie nepjer, « divinité ». Dessous, sur la barque solaire, se trouve le soleil figuré avec une tête de bélier. Les deux hommes à l'avant et à l'arrière l'assistent. Car le soleil a parfois besoin d'aide : s'il se régénère dans l'au-delà durant son voyage nocturne, au cours de la journée, il vieillit. Selon la phase du cycle où il se trouve, il revêt du reste des aspects différents. Le matin, enfant, il est figuré sous la forme de Khéper, le scarabée, car Khéper signifie « devenir ». A midi, adulte, il est Rê ou Rê-Hor-Akhty, c'est-à-dire Horus de l'horizon, représenté par un homme à tête de faucon. Horus, l'une des divinités principales du panthéon égyptien, se manifestait ainsi à travers un grand nombre de dieux. Le soleil à tête de bélier est une figure plus complexe. Elle peut représenter une entité qui réunit le ba de Rê à celui d'Osiris. Appelée les « Chairs du Dieu », elle est souvent le personnage central de la course nocturne du soleil. Le bélier, dont l'image sert aussi à écrire le mot « ba », est alors lié à l'idée de transformation, de renouvellement. Mais il peut aussi figurer le soleil qui, en se couchant, devient Atoum : le passage du démiurge dans l'au-delà est en effet comparé à l'état de léthargie où il se trouvait avant qu'il ne crée le monde. » JF Bradu

[2] Pendant la période où les dieux égyptiens furent représentés sous l’aspect d’animaux.

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